Le 113ème Régiment d'Infanterie de 1914 à 1917
1914 : casernement : Blois et Romorantin, 18e Brigade d’Infanterie; 9e Division d’Infanterie; 5e Corps d'Armée
À la 9e DI d’août 1914 à déc. 1916 puis à la 131e DI jusqu’en nov. 1918 Constitution en 1914 : 3 bataillons
2 citations à l’ordre de l’armée, une au corps d’armée, fourragère verte; voir les citations
1914 Saint-Mihiel (07/08) Belgique : Mangiennes, Longuyon, Signeulx (22/08) 1200 hommes hors de combats Maison Rouge (25/08), Petit-Xivry, Petit-Failly, Dimbley, Ecurey-en-Verdunois, Haraumont, Brieulles (27/08), Epinonville, Cierges (2/09), Charpentry, Varennes-en-Argonne, Aubréville, Vraincourt, Rarécourt, Waly, Vaubécourt Bataille de la Marne (5-13 sept.) : bois des Argonelles, Louppy-le-Château, Brizeaux, Waly, Froidos, Clermont-en-Argonne, Boureuilles (15/09) Argonne (sept.-déc.) : Véry, la Haute-Chevauchée puis secteur de Vauquois : Boureuilles, La Fille-Morte, cote 285
1915-1916 Argonne (janv.-août 16) : cote 263, La Cheppe, La Courte-Chausse, Haute Chevauchée, cote 285 Verdun (août-sept.) : Avocourt, Hermont puis en oct.-déc. : fort de Douaumont, ravin de l’Etang de Vaux, ravin de la Fausse-Côte
1917 Aisne (fév.-mars) : Sapigneul puis en avril : Gernicourt Chemin des Dames (avril-mai) : La Musette, bois des Boches, bois des Buttes, ouvrages d’Hanovre et de Cologne, Juvincourt La Miette (juin) Aisne (juil.-déc.) : secteur du Temple, route 44, marais de Chevreux, bois de l’enclume.
 
Citation à l'ordre du corps d'armée
"Le 3ème bataillon du 113ème RI a donné de très beaux exemples d'entrain, de barvoure et d'esprit de sacrifice.
Le 17 avril 1917, énergiquement commandé, a réussi, au prix des plus rudes efforts, à réduire de puissantes organisations bétonnées de l'ennemi, à lui faire plus de 400 prisonniers et à capturer un matériel considérable"
La retraite au Moulin du Clain
La famille
en 1937
Les 3 frères Coyreau des Loges : André à droite , Etienne à gauche et Jean le plus jeune au centre
Etienne Coyreau des Loges
 
Etienne Coyreau des Loges  est né le 1er avril 1883 au château de la Brouardière (Voir la page "Leurs lieux de vie")
Son père était Louis Charles Félix Coyreau des Loges (1858-1933) qui avait épousé Marie-Thérèse du Moustier de Lafond le 15 juin 1880 à Loudun (Vienne). Félix est décédé dans la maison familiale d'Etienne à Bourcefranc et Thérèse dans celle d'Etaules.
 
Etienne Coyreau des Loges avait 2 frères et 2 soeurs :
- André né en 1881 et décédé de maladie à 17 ans le 17 novembre 1899 à Blois,
- Marie née le 31 juillet 1889 à Moncoutant ((79), décédée le 17 juin 1922 à Poitiers,
- Jean, né à Blois le 7/2/1893, soldat engagé volontaire, blessé le 17 septembre 1917 sur la Marne
dans les premiers jours de la guerre, reparti au front le 4 novembre et décédé le 10 novembre 1914
à 21 ans lors d'une contre attaque à Poelcappelle, région d’Ypres en Belgique.
- Madeleine née à Blois le 27 avril 1898.
 
La Brouardière vendue par Félix en 1886, la famille aurait vécu de 1886 à 1890 à Moncoutant (79)
au Château St Claude où est née Marie, soeur d'Etienne, en 1889.
 
En 1890, Etienne a suivi ses parents à Blois, (29 rue des Papegaults) nouvelle résidence de la famille.
On sait qu'au moment de sa Confirmation par Mgr Laborde, le 2 juillet 1896, il était scolarisé à l’école Notre-Dame des Aydes à Blois.
Cette école existe toujours.
 
Etienne a épousé Jeanne Pélissier le 24 mai 1910 en la basilique St Seurin à Bordeaux.
Le couple s'établit à Loches (21 rue St Ours) en septembre 1910, à Bourcefranc en1920, à Etaules en 1933 et enfin en Poitou en 1960.
 
Etienne militaire :
 
Le 23 octobre 1903, à 20 ans, il s'engage pour 3 ans et est incorporé au 125e régiment d'infanterie, caserne Ste Catherine, à Poitiers; le 3 décembre, il obtient le Brevet d'Aptitude Militaire, il est nommé caporal le 24 avril 1904 et sergent le 24 octobre 1904.
En septembre 1905, il occupe la fonction de vaguemestre et est libéré le 23 octobre 1906.
 
Il effectue, du 28 mai au 13 juin 1912, une période de réserve militaire à Blois au 113e régiment d'infanterie. Marié, il habite alors Loches.
 
Il est mobilisé le 2 août 1914, sergent voltigeur, au 113 RI de Blois, 3e bataillon, 5e corps d'armée, départ pour le front sur la Meuse le 24 août.
Il se bat en forêt d'Argonne où il est blessé par balle au 3e orteil du pied droit le 3 septembre 1915. Evacué pour soins à Pougues les Eaux (Nièvre), puis à l'Hopital-dépot des convalescents à Romorantin. Congé de convalescence d'un mois à compter du 12 mai 1915 à Loches.
 
Du 1er au 31 janvier 1917, il suivra à Savonieres-en-Perthois un cours d'élèves officiers.
Retour en Argonne au 113e puis à Verdun, 10e compagnie, commandant Boulaire, puis en février 1917 dans le secteur de Berry-au-Bac (Aisne) et  en avril 1917 dans le secteur de Juvincourt (cote 108).
Il est blessé par éclat d'obus à la jambe droite le 17 avril 1917 et évacué à Prouilly puis sur Epernay (Hôpital Notre Dame puis Hôpital Marguerite). Retour au 113e en mai.
 
Son bataillon a été cité à l’ordre du corps d’armée pour avoir « réussi , le 17 avril 1917, au prix des plus rudes efforts, à réduire de puissantes organisations bétonnées de l’ennemi, à lui faire plus de 400 prisonniers et à capturer un matériel important. »
 
En raison de la naissance de Robert (20 juin 1917, son 4ème enfant),  Etienne, désormais "Pére de famille nombreuse", est retiré du front et versé dans un bataillon de travailleurs sur routes, dans la "Compagnie Régulateur Automobile", canton 43 à Soissons (Aisne).
Il assiste le 10 novembre 1917 à la revue du Maréchal Pétain à Soissons.     
A partir de 1918, il est transféré dans un centre de travailleurs chinois au service de la Compagnie des Chemins de Fer du Nord à Béthune-sous-Le Mans.
Il est libéré définitivement le 8/2/1919 soit 3 mois après l'armistice. Il a 34 ans.
 
Etienne aura passé sous les drapeaux 7 ans et 10 mois. Il a été décoré de la Croix de Guerre.
 

Retour dans ses foyers à Loches, leur maison est située sous les remparts du château et aujourd'hui visible de la terrasse du château.
Cette très ancienne demeure historique était celle de l'argentier du roi (Voir "leurs lieux de vie").
 
En 1920, la famille déménage à Bourcefranc (Visa de la gendarmerie de Marennes le 7/9/1920), puis à Etaules en 1933.
Leur maison à l'entrée d'Etaules était à l'époque située sur la commune d'Arvert.
Le 14 décembre 1921, délivrance du fascicule de mobilisation des" Inscrits maritimes".
Inscription maritime à Marennes le 14/12/1923
Etienne a obtenu son permis de conduire le 28/7/1925. Il était venu à l'examen
au volant de sa propre voiture.
 
Etienne et Jeanne ont eu 6 enfants :
- Marie-Antoinette née le 3 juin 1911 à Loches, décédée le 12 mars 2007;
- Michel, né le 11 janvier 1914 à Loches, décédé le 27/9/2011 à Etaules;
- Jean né le 26 juin 1915 à Loches, décédé le 29 juillet 1985 ;
- Robert né le 20 juin 1917 à Loches ;
- Jacqueline née le 12 décembre 1920 à Bourcefranc, décédée le 11/11/2003.
- André né le 11 octobre 1926 à Bourcefranc.
 
Ses emplois :
 
A Loches, Etienne était assureur (son père Félix etait inspecteur d'assurances à Blois). A Bourcefranc, il s'installe comme ostréiculteur à son compte (Inscription maritime le 12/7/1921).
Puis, il s'associe pour exploiter comme gérant une établissement d'ostréiculture "Les Pêcheurs réunis" à la Tremblade.
Des difficultés avec son associé mettent fin à cette exploitation.
Après la seconde guerre mondiale, il travaille, toujours dans les huîtres, avec son fils Jean, ceci jusqu'à sa retraite.
Ses bateaux furent : Le "ND de Fourvière" du 4/10/1933 au 20/7/1934,  le "St André" du 11/1/1935 au 21/12/1937 puis "l'Elisabeth" du 11/12/1941 au 2/2/1946. Il a été rayé des rôles de la Marine le 22/12/1951. Il aide alors son fils Jean.
 
La retraite :
 
Au printemps 1960, Etienne et Jeanne quittent Etaules pour Chézeau, au Moulin du Clain, commune des Roches Prémarie (Vienne) à 12 kms de Poitiers où habitent sa fille Marie-Antoinette Baille-Barrelle et son mari Jacques.
Ils s'installent dans une petite maison qui servait au personnel du moulin, au bord de la rivière "le Clain".
Alors qu'il était en route pour Etaules en voiture au volant de sa 4 cv Renault, il a
été pris d'un malaise à Vivonne : c'était une crise cardiaque.
Après un court passage au CHU de Poitiers , il est décédé à Marennes chez sa fille
Jacqueline le 16 juin  1967.  
 
Jeanne Coyreau des Loges vécut ensuite à Marennes chez sa fille Jacqueline Gaudin,
rue Dubois Ménardie, et passa ses derniers mois à l'hôpital de Marennes où
elle mourut le 19/11/1973.
 
Ils sont tous les deux ensevelis au cimetière de Marennes (Charente maritime).
Jeanne et Etienne
Coyreau des Loges