Jean COYREAU des LOGES
Naissance à Loches le 26 juin 1915. De sa naissance à 6 ans, sa vie se partage entre Loches et Bourcefranc où Etienne et Jeanne ont emménagé entre temps.
SCOLARITE: Pensionnaire à l'école St Joseph de La Tremblade, tenue par les Frères Quatrebras (Frères des Ecoles Chrétiennes) à 7 ans.
Pensionnaire à l'école Notre-Dame de La Rochelle jusqu'à 14 ans où il fit sa communion solennelle en 1927 avec ses frères Michel et Robert et ensuite sa confirmation.
VIE PROFESSIONNELLE : Entre 14 et 20 ans, Jean effectue des travaux ostréicoles à Bourcefranc (La Grognasse) puis à La Tremblade et à Etaules (aux Pêcheurs Réunis) où ses parents s'installent en 1932. Jean avait alors 17 ans.
VIE MILITAIRE : Jean est appelé sous les drapeaux en 1935, à 20 ans, dans la Marine Nationale à bord de l'aviso colonial "D'Entrecasteaux" où il restera jusqu'en 1937. Ces 2 années l'entraîneront, escales après escales, sur toutes les côtes de l'Atlantique, St Pierre et Miquelon, le Canada. Puis des Antilles à l'Amérique du sud (Rio) pour revenir vers les côtes africaines.
Suite à la déclaration de la guerre 39/45, Jean est appelé en 1939 à Lorient à bord du "Jules Verne".
En 1940, le maréchal Pétain signe l'armistice et ordonne à la Marine Nationale de regagner les ports les plus proches.
Le "Jules Verne" rejoint Casablanca où Jean retrouve son frère Robert et Louis Gauriveau (père de Jean-Louis et beau-père de Colette) qui reviennent au même port à bord du "Primauguet".
Après l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940, Jean, Robert et Louis prennent un train de marchandises avec 1000 autres marins (pendant 2 jours et une nuit) de Casablanca à Oran puis embarquent pour Toulon où Jean et Robert retrouvent leur cousin Charles de Vergnette. Ils y resteront 3 mois, les Allemands les empêchant de rentrer à Etaules situé en zone occupée.
Démobilisation et retour à Etaules en septembre 1940. Cette année sera l'une des plus difficiles, la nourriture étant rare même dans le jardin familial qui, en l'absence des enfants, n'a pas été entretenu. De ce fait, Jean et Robert effectuent à bicyclette avec une remorque en une journée l'aller puis ensuite le retour et à plusieurs reprises le voyage à Chézeau pour se ravitailler.
Toujours pendant la guerre : Entre 1941 et 1945, Jean et Robert ont été réquisitionnés par les Allemands pour garder des câbles téléphoniques au Gua. Entre-temps, ils assuraient les travaux ostréicoles avec Etienne leur père.
Tous les mois, Jean et Robert "donnaient" une journée aux Allemands pour, par exemple, couper des pieds de sapins dans la forêt et les planter sur les plages de la Grande Côte au Clapet afin d'empêcher les avions d'atterrir.
1944/1945 : Jean intègre les "Corps Francs Marins 1944/45" et participe à la libération de "la Poche de Royan" comme résistant.
Il fut blessé à la tête à bord du bateau "Volubilis"en Seudre à hauteur de Mus-de-Loup par un tir venant de l'ile d'Oléron.
Il reçut à ce titre la Croix du Combattant de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (Commission du 7/10/1981) .
APRES LA FIN DE LA GUERRE : En 1945, Jean réintègre la maison familiale où il retrouve son frère André et travaille avec son père Etienne.
Celui-ci possèdait un beau bateau aux "Pêcheurs Réunis" le "Saint André" qu'il avait toujours à Etaules alors qu'à Bourcefranc, il n'avait qu'un simple couralin.
Jean a ensuite acquis le 10 novembre 1945 la "Petite Vitesse" construite à La Tremblade en 1940, bateau qu'il a conservé pendant pratiquement toute sa carrière ostréicole.
MARIAGE : Le 13 décembre 1947, mariage avec Jeanine Dodin, native de Coux, commune d'Arvert.
Aussitôt, ils acquièrent une petite maison derrière le Manoir Emilie à Arvert où ils accueilleront Jean-Claude en 1948, Colette en 1949 et Marie-Thérèse en 1952. Jean est toujours ostréiculteur et s'installe, cette fois, dans une "cabane" qu'il achète au chenal de la Grève à Duret à Arvert. Jeanine le seconde de son mieux tout en s'occupant des enfants. En 1957, la famille va s'agrandir en voyant naître Bernadette.
Jean et sa famille s'installeront ensuite définitivement, en février 1960, au 34 rue Bellevue à Avallon, commune d'Arvert, dans une maison qu'il fait construire. En attendant le fin des travaux, ils seront hébergés par Etienne et Jeanne à leur domicile d'Etaules.
CESSATION D'ACTIVITE : Jean a bénéficié de sa retraite maritime en 1970 et a donc progressivement diminué son activité ostréicole.
En 1978, une première alerte cardiaque l'oblige a prendre encore plus de recul... et malheureusement, il s'éteindra le 29 juin 1985 à l'age de 70 ans, après une 4ème crise qui lui fut fatale.
Il repose aujourd'hui au cimetière communal d'Arvert où Jeanine l'a rejoint le 18 décembre 2005 suivie le 11 juin 2006 de leur fille Marie-Thérèse.
Jean a 5 petits-enfants et 4 arrières petits-enfants.
Marie-Paule et Jean-Claude Coyreau des Loges - Septembre 2010
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